Les 15 et 16 mars 2024, à Lafayette (Louisiane), s'est déroulé le
7e Celtic Bayou Festival mêlant tradition irlandaise et nouveauté
bretonne. Il a réuni des musiciens venus d'Irlande, d'Écosse, de Bretagne, du Texas, d'Alabama, de Caroline et de Louisiane. Fondé
en 2016, cet évènement s'est imposé comme le plus grand
festival celtique authentique de la Louisiane, attirant chaque année des milliers
de participants. Organisé chaque année, au mois de mars, au cœur du
pays cajun, afin de célébrer la Saint-Patrick, il propose des concerts de musique celtique, de nombreuses animations, comme des
dégustations de whiskey. Mais, aussi un concours de cuisine à base de bière Guiness, pour déglacer, sauter, mariner ou réaliser une sauce, à partir de ce breuvage typiquement irlandais.
Particularité de l'édition 2024 du Celtic Bayou Festival, la présence pour la première fois de la Bretagne. L'association Breizh America a permis à deux musiciens bretons de Plougastel (Finistère),Pierre-Jacques Autret et Tanguy Soubigou, de s'y produire, tandis qu'un stand a proposé de faire découvrir aux Louisianais des produits bretons.
Lors de la 96e cérémonie des Oscars, le 10 mars 2024 à Hollywood, "Oppenheimer" de Christopher Nolan s'est vu attribuer 7 statuettes d'or, dont celle du meilleur film. Ce long-métrage, portrait du physicien américain Robert Oppenheimer considéré comme le père de la bombe atomique, a connu un
immense succès en salles, générant un milliard de dollars de recettes au niveau mondial.
Christopher Nolan a également décroché l'Oscar du meilleur réalisateur, devant Martin Scorsese et son film "Killers of the Flower Moon" sur une série de meurtres d'indiens dans les années 1920. C'est aussi l'interprète du rôle principal d'"Oppenheimer", Cillian Murphy, qui a remporté l'Oscar du meilleur acteur. Tandis que Robert Downey Junior se voyait attribuer celui du meilleur second rôle masculin. "Oppenheimer" a également décroché les Oscars de la meilleure photographie, de la meilleure musique de film et du meilleur montage.
Les 8 et 9 mars 1862, durant la guerre de Sécession, la
bataille navale d'Hampton Roads sur la côte Est des Etats-Unis a
constitué une révolution dans la stratégie de guerre maritime. Finie la marine en bois et à voile, vive les cuirassés blindés à
vapeur ! En effet, à l'occasion de ce combat naval, ce type de
navire, alors totalement nouveau, est représenté par le "Monitor",
côté Nordistes, et par le "Merrimac", côté Sudistes.
USS Monitor 1862
Des
observateurs français et britanniques, intéressés par les
performances tactiques de ces bateaux, assistent même à cet
affrontement. Etonnamment, les deux cuirassés subissent peu de
dommages, au cours de cette bataille, tant ils sont protégés par
leur carapace de fer, insensibles aux boulets de canons prévus pour
déchiqueter des coques en bois et des mâtures entoilées. C'est
précisément cette issue sans vainqueur, ni vaincu, qui va impacter
les stratégies de combat naval déployées jusqu'ici.
Le
livre de Clive Cussler,"Chasseurs
d'épaves",
évoque d'autres navires coulés, après avoir participé à la
guerre de Sécession américaine. Tel le sous-marin Hunley ayant
sombré avec son équipage. La bande dessinée s'est également
intéressée à la bataille navale entre le Merrimac
et le Monitor
Ainsi, le tome 7 de la série Les
tuniques bleues
a immortalisé cette bataille
navale, dans l'album "Les
Bleus de la Marine"
(voir à partir de 20'17" dans la vidéo ci-dessus).
Il
y a 326 ans, le 2 mars 1698,
le capitaine de frégate
français Pierre Le Moyne D’Iberville découvre l’embouchure du Mississippi,
depuis le golfe du Mexique.Ce que son prédécesseur, Robert
Cavelier de la Salle - qui
avait descendu le cours du fleuve, en 1682 - n'a pas réussi à faire.
D’Iberville remonte le
Mississippi
jusqu'à Biloxi, où il fait bâtir le Fort Maurepas (près d'Ocean Springs) et y installe une garnison de 80
hommes. En explorant le fleuve, le navigateur rencontre des Indiens
qui délimitent leur territoire avec des poteaux peints en rouge. D'où le nom "Bâton Rouge", donné par D'Iberville à la région, qui deviendra celui de la capitale de l'Etat de Louisiane.
Le 3 mai 1698, d'Iberville retourne en France et recommande la
colonisation et l'exploitation de la Louisiane. Sensible à ses arguments, en
octobre 1699, le
ministre de la marine royale lui donne les
moyens d’entreprendre une seconde exploration. Lors
de ce deuxième voyage, Pierre
Le Moyne D’Iberville bâtit une seconde fortification, le Fort
Mississippi, en amont du précédent Fort Maurepas, puis retourne en
France, où il incite les autorités royales à s’engager
en Louisiane pour y repousser l’expansion anglaise.
En
1701, lors d'un troisième et dernier voyage, D’Iberville
fait édifier
le Fort
Saint-Louis, à Mobile (Alabama) et quitte la Louisiane, l'année
suivante, pour ne plus jamais y revenir. En effet, même s'il prépare plusieurs expéditions vers la colonie qu'il a implantée, celles-ci
sont annulées, du fait des difficultés financières du trésor
royal et du mauvais état de la marine marchande française.
C'est Jean-Baptiste, le frère de Pierre
Le Moyne D’Iberville, qui
en 1718, fonde la ville de laNouvelle-Orléans.
Vingt-et-ans ans après "Open Range", son dernier projet cinématographique, l'acteur-réalisateur et producteur Kevin Costner revient à l'écran avec "Horizon : An American Saga". Un western en deux parties qui sera diffusé aux Etats-Unis, les 28 juin 2024 (chapitre 1) et 6 août 2024 (chapitre 2), aucune date n'étant prévue, pour l'instant, en France. Son scénario - qui se déroule durant la guerre de Sécession (1861-1865) - aborde le destin de plusieurs familles désirant coloniser des terres dans l'Ouest, occupées par des tribus amérindiennes désireuses de les conserver. Ce film est l'adaptation du livre "Explorer’s Guild", co-écrit
avec Jon Baird, dont le premier tome, "A Passage to Shambhala" est paru en 2016.
Ce
nouveau western est un retour aux sources pour Kevin Costner qui avait
fait ses débuts, en tant réalisateur, avec l'indianiste "Danse avec les loups" (1990), couronné par 7 Oscars.Après "Silverado" (1985), l'acteur est revenu régulièrement au genre western : "Wyatt Earp" (1994), "Open Range (2003) et la mini-série TV "Hatfields &
McCoys" (2012). En
2022, les téléspectateurs français avaient pu découvrir Kevin
Costner, dans la saison 1 de la série western "Yellowstone",
diffusée sur TMC.
Suite à de nouvelles directives fédérales édictées par le Président américain Joe Biden, plusieurs musées ont été dans l'obligation de fermer leurs salles consacrées aux
Amérindiens. La nouvelle réglementation exige que ces établissements obtiennent le consentement des tribus, avant d'exposer
des restes humains et des objets pouvant leur appartenir. Ainsi, aprèsle Musée d’archéologie et
d’ethnologie de l'Université Harvard (Massachusetts), le Musée
d’art de Cleveland (Ohio), le Musée de la
nature et de la science de Denver (Colorado) et le Field Museum de Chicago (Illinois), c'est au tour du Musée d’Histoire naturelle
de New York de fermer au public des salles
d’exposition contenant des objets amérindiens.
Field Museum de Chicago
A titre d'exemple, cela veut
dire que les visiteurs de ces musées ne verront plus, les collections d'objets Arapahos, Cheyennes, Hopis, Iroquois, Menominees, etc... Du moins, tant que les musées concernés ne se seront pas mis en conformité avec la
nouvelle réglementation fédérale, qui prolonge la loi de 1990 sur
la protection et le rapatriement des tombes amérindiennes. Dans un délai de cinq ans, ces musées vont devoir embaucher des personnels, après consultation des représentants des
tribus, afin de se préparer à leur restituer les restes humains et objets qu'ils exposaient jusqu'ici. Sauf si ces tribus acceptent de les laisser dans les musées.
Sa chanson "Texas
Hold ‘Em" (vidéo ci-dessous) permet à la chanteuse Beyoncé
de devenir la première artiste noire à occuper la première place
du "Billboard Hot Country Songs", classement de référence américain de la musique country. Ce titre a généré plus de 19 millions de vues en streaming vidéo et 39 000 ventes traditionnelles. Quant à "16
Carriages", l’autre titre country de Beyoncé, il a atteint
la 9e place de ce classement, en étant écouté plus de 10
millions de fois et vendu 14 000 fois. Ces deux chansons ont été publiées lors du Super Bowl,
l'évènement sportif le plus important de l'année aux Etats-unis. Notamment, sur des radios country.
Cependant, Beyoncé n'est pas la première artiste afro-américaine à se faire une place dans la musique country. Les chanteuses noires américaines Linda Martell (dès les années 1970), Mickey Guyton et Brittney Spencer (dans les années 2000) ont fait carrière dans ce genre de musique, pourtant considéré, à tort, comme étant seulement partagé par un auditoire blanc masculin. Les autrices-compositrices afro-américaines Alice Randall et Tayla Parx ont déjà composé des chansons country. Mais, elles ne se sont jamais classées "numéro un" dans le "Billboard Hot Country Songs". Reste que Beyoncé, jusqu'ici star du R'N'B, n'est pas une artiste country. Son virage vers cette musique correspond à un "revival" devenu très populaire aux Etats-Unis, depuis quelques années. Notamment, avec le titre "Old Town Road" chanté par le rapper Lil Nas X et Billy Ray Cyrus, le père de la chanteuse Miley Cyrus.
Le 23 février 1836, débutait le siège du Fort Alamo, alors situé
dans l'état mexicain de Cohuila y Tejas. Plusieurs mois auparavant, les
colons texans ont chassé les troupes mexicaines d'un territoire qui va
bientôt devenir le Texas.
Sous les ordres de James Bowie et William
Travis, près de 200 volontaires texans investissent ce qui n'est en
réalité qu'une ancienne mission espagnole, située à San Antonio de
Bexar.
Encerclés par 15 000 soldats mexicains, sous les ordres du
général Antonio Lopez de Santa Anna, envoyé pour reprendre possession du
Texas, les combattants texans tiennent le siège durant douze jours, jusqu'au 6 mars 1836. La
presque totalité est tuée et 600 mexicains périssent.
Au lieu de
refroidir l'ardeur des colons américains, cette bataille galvanise la
population du territoire qui rejoint en masse les rangs de l'armée
texane. Si bien que deux mois plus tard, celle-ci bat l'armée mexicaine,
lors de la bataille de San Jacinto.
Aujourd'hui, Fort Alamo est le site le plus touristique du Texas. Cependant, si la bataille a été relatée, dès 1843, dans
de nombreux ouvrages historiques, le grand public américain se souvient
surtout de cet évènement à travers les adaptations qui en ont été
faites au cinéma. Notamment, celle de John Wayne en 1960, dans lequel il
jouait le rôle de Davy Crockett et Richard Widmark celui du colonel James
Bowie. Et puis, en 2004, le remake éponyme de John Lee Hancock avec Denis Quaid.
Tyrone Power et Micheline Presle dans "Guérillas"(1950) de Fritz Lang
L'actrice française vient de nous quitter, le 21 février 2024, à l'âge de 101 ans. Si certains d'entre nous se rappellent ses rôles comiques, notamment au cinéma et à la télévision, dans la série "Les Saintes Chéries", peu savent que Micheline Presle a tenté de faire carrière à Hollywood, au début des années 1950. "Moi je ne voulais pas partir en Amérique. Il y a très longtemps
qu'on me proposait quelque chose, car j'étais une passionnée de
films américains", confiait Micheline Presle, en 2005, sur France Inter. Car, si elle n'avait pas rencontré William Marshall,un acteur et réalisateur américain, ex-mari de l'actrice française Michèle Morgan, dans les années 1940, elle n'aurait pas signé de contrat avec la Twentieth Century Fox.
Micheline Presle et John Garfield dans "La Belle de Paris" (1950)
"Mon
1er film aux Etats-Unis, La Belle de Paris, je l'ai tourné avec le
réalisateur Jean Negulesco et l'acteur John Garfield, d'après une
nouvelle d'Ernest Hemingway", se souvenait Micheline Presle. "Mais mon rôle était absolument inintéressant
et j'étais catastrophée." Son second film, "Guérillas", l'actrice le tourne avec le célèbre réalisateur Fritz Lang, aux côtés du séduisant Tyrone Power. "J'ai demandé à rencontrer le scénariste du film, car
je jouais la femme française d'un planteur philippin qui tombe
amoureuse de Tyrone Power", poursuit Micheline Presle. "Et je lui ai dit franchement que mon rôle n'était pas
intéressant. Mais ma démarche n'a servi à rien et j'ai tourné ce
film." Aussi, l'actrice française demande-t-elle à rencontrer le grand patron de la Fox, Darryl Zanuck. "Par rapport aux acteurs français, je touchais un
cachet mirobolant et je lui ai dit, qu'on me faisait venir de France pour me
faire jouer des rôles inintéressants."
Micheline Presle et Errol Flynn dans "La Taverne de New-Orleans"
En 1951, Micheline Presle tourne son dernier film à Hollywood, "La Taverne de New-Orleans", réalisé par son mari William Marshall et le français Robert Florey, aux côtés de l'acteur américain Errol Flynn. En effet, alors que l'actrice est enceinte, depuis 4 mois et demi, de sa fille Tonie Marshall, son impresario lui annonce qu'elle est pressentie
pour jouer dans le film de Joseph Mankiewicz, "L'Affaire Cicéron". "Mais, je savais que je ne
pourrais pas le faire du fait de ma grossesse et je suis rentrée
tout de suite après en France." C'est Danielle Darrieux qui décrochera le rôle, aux côtés de James Masson. De
retour en France, en 1953, si elle continue d'y tourner des films, Micheline Presle ne retrouvera pas sa notoriété des années 1940.
Paul Newman et Micheline Presle dans "Pas de lauriers pour les tueurs" (The Prize)
En 1962, dans la comédie américaine "Un mari en laisse" de Henry Levin, l'actrice interprétera la mère française d'une jeune fille souhaitant faire de son époux un mari soumis. Puis, en 1963, Micheline Presle est aux côtés de Paul Newman et Edward G. Robinson, dans "Pas de laurierspour les tueurs" (The Prize). Ce sera son dernier rôle dans un film américain.
C'est un épisode peu connu de la guerre contre les pirates barbaresques (1801-1805), au large de l'actuelle Libye. Il s'est déroulé, lors du premier conflit engagé par les Etats-Unis, après leur indépendance. Le 16 février 1804, le navire américain "USS Intrepid", commandé par le lieutenant Stephen Decatur, avec 60 hommes à son bord, pénètre de nuit dans le port de Tripoli (Libye). Sans tirer un
seul coup feu, il neutralise l’équipage pirate ayant capturé le navire américain "USS Philadelphia", puis incendie ce dernier (illustration ci-contre), avant de regagner le large à bord de l'"USS Intrepid", sans être inquiété. Un haut fait d'arme qui a valu au lieutenant Stephen Decatur d'être considéré comme l’une des gloires de l’US Navy.
Stephen Decatur
Un an auparavant, l'"USS Philadelphia" a participé au blocus du port de Tripoli, ordonné par les Américains, en représailles aux attaques de leurs navires et du rançonnage de leurs équipages, par les pirates de la Régence Libyenne. Car, le Président des Etats-Unis, Thomas Jefferson, a refusé de leur payer un tribut.
Mais, s'étant échoué sur des récifs, l'"USS Philadelphia" a été capturé et intégré à la flotte barbaresque. D'où l'opération lancée par le lieutenant Decatur, afin de ne pas laisser un navire américain aux mains des pirates barbaresques. Après la signature d'un traité, en 1805, avec les Tripolitains, les Etats-Unis sont exemptés de leur payer un tribut. A partir de cette date, une escadre américaine mouille en
permanence en Méditerranée. Mais, une seconde guerre contre les pirates barbaresques éclatant en 1815, une expédition
navale est de nouveau conduite par Stephen Decatur, cette fois-ci, contre le Dey d’Alger.
A noter que trois autres navires de l'US Navy porteront, par la suite, le nom de l'"USS Intrepid". Le dernier d'entre eux étant le porte-avions mis en service en 1943, opérationnel lors de la guerre du Pacifique et celle du Vietnam, avant d'être utilisé pour récupérer les navettes spatiales des programmes Gemini et Mercury de la NASA. Désarmé en 1974, il est devenu un navire-musée amarré au quai 86, dans le port de New-York.