vendredi 9 septembre 2016

America... nous voilà !


La 8e édition du Festival America, consacrée à la littérature des Etats-Unis, s'est déroulée du 8 au 11 septembre 2016, à Vincennes (Val-de-Marne), à l'Est de Paris. L'occasion de rencontrer des auteurs américains reconnus. Mais, aussi, d'en découvrir de nouveaux. Comme ceux que nous vous proposons ici et qui étaient présents, lors des débats et des dédicaces.

Glenn Taylor nous propose "Pendaison à Cinder Bottom"(Grasset), un roman western truculent, hommage au western spaghetti de Sergio Leone. Amants terribles, Goldie Toothman, la plus célèbre tenancière de bordel de Virginie, et Abe "Keystone Kid" Baach, le plus grand joueur de poker du coin, ont été séparés durant 7 ans. La faute à un ennemi jaloux qui n'a pas apprécié d'être plumé aux cartes par Abe et a accusé ce dernier de tricherie, le contraignant à s’exiler. De retour auprès de sa belle, Abe est bien décidé à se venger de tous ceux qui ont voulu ternir son honneur, briser son couple et assassiner son frère. Résultat, un enchaînement d’aventures, pleines de rebondissements, ponctuées de duels et de chevauchées.

Originaire de l'Etat de Virginie Occidentale, Glenn Taylor est professeur de lettres à la West Virginia University.          Lire un extrait de "Pendaison à Cinder Bottom"(Grasset)


Avec "Neverhome" (Actes Sud), Laird Hunt aborde la violence de la Guerre de Sécession américaine (1861-1865). Alors qu'elle vit dans le bonheur total, au côté de son époux, dans sa ferme natale, de l’Indiana, Constance est rattrapée par la guerre qui éclate entre le Nord et le Sud des Etats-Unis. Afin que son mari de santé fragile ne rejoigne pas les rangs de l'armée nordiste, où il risque de perdre la vie, le jeune femme se travestie en homme et, sous un nom d'emprunt, prend sa place. Ayant perdu la trace de son régiment, après été blessée lors d'un féroce combat, Constance reprend le chemin de la ferme familiale. Mais, marquée à jamais par la violence impitoyable des champs de bataille, celle qui était partie "patriote", va revenir rebelle. "Neverhome" a reçu le Grand Prix de littérature américaine 2015.

Après avoir travaillé pour l'organisation des Nations-Unies, Laird Hunt (photo Herve Ciret) intervient aujourd'hui, dans le programme de "Creative Writing" de l’université de Denver(Colorado). 


Indien Blackfoot originaire du Montana, Gyasi Ross vit sur la réserve Suquamishs à Port Madison, près de Seattle (Washington). Il a publié deux livres, non encore traduits en français, aux titres ironiques : "Je ne sais pas grand chose sur les Indiens" (mais, j'écris tout  de même un livre sur eux) et "Comment dire je t'aime en Indien". Des histoires qui racontent la vie d'Amérindiens d'aujourd'hui non stéréotypés. Ceux-ci ne se baladent pas à cheval et ne sont pas ivres en permanence. Pas plus qu'ils ne sont des guerriers, cheveux flottant au vent, sur la couverture d'un roman à l'eau de rose. Les personnages décrits par Gyasi Ross sont des Indiens normaux : ils ont un emploi, sont victimes de la précarité, sont collégiens ou étudiants, ou même des enfants amoureux. 

Ecrivain et journaliste, avocat diplômé de la Columbia Law School, Gyasi Ross collabore régulièrement aux journaux Indian Country Today et Huffington Post. Il est également l’auteur d’un album de musique rap sorti en 2015, "Isskootsik (Before Here Was Here)".

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