mercredi 6 décembre 2017

Johnny Hallyday : quelque chose en lui d'Américain



Dès son adolescence, comme beaucoup de jeunes de son époque, Jean-Philippe Smet rêve d'Amérique. Au début des années 1950, Elvis Presley est l'idole des jeunes teenagers américains et le rock fait son apparition aux Etats-Unis. Grâce à Lee Halliday (dont il empruntera le patronyme), le mari américain de sa cousine, le jeune Smet se procure des disques du "King" et de Bill Haley, importés des USA.

En 1962, à seulement 19 ans, Johnny Hallyday donne ses premiers concerts aux USA et chante sur le paquebot France, dans le port de New York, devant Jackie Kennedy, l'épouse du président américain. A Nashville (Tennessee), il enregistre l'album "Sings America’s Rockin’ Hits", composé exclusivement de titres en anglais, et est l'invité de la célèbre émission TV de variété le "Ed Sullivan Show".

Cette influence américaine explique pourquoi les premiers tubes de Johnny sont des adaptations de tubes d'outre-Atlantique. Tel "L’Idole des jeunes" (Teen Age Idol de Ricky Nelson) ou "Le Pénitencier" (The House of the Rising Sun des Animals). A partir du milieu des années 1970, Johnny Hallyday s'installe à Los Angeles (Californie), avec son épouse Sylvie Vartan et leur fils David, afin d'être être proche des studios d’enregistrement et des musiciens qui l'accompagnent en tournée

Entre virées à moto et concerts sur les scènes américaines, Johnny Hallyday prend goût à la vie américaine et fait de réguliers allers-retours entre la France et les Etats-Unis.  Mais, ce n'est qu'à la fin des années 2000 qu’il décide de s’installer définitivement à Los Angeles. En 2009, Johnny est plongé dans le coma, suite aux complications d’une opération au dos. En 2014, il se produit pour la dernière fois aux Etats-Unis, notamment, à San Francisco, New York et Boston, dans le cadre de sa tournée "Born Rocker Tour".

Côté cinéma, Johnny Hallyday n'a tourné qu'un seul western, un genre pourtant qu'il affectionnait particulièrement. Au point d'en regarder de temps en temps pour se détendre avant un concert. Bien que tourné en Camargue, au pays des chevaux et des gardians, "D'où viens-tu Johnny ?" (1963) n'est nullement un western. 

Il faut attendre "Le Spécialiste" (1969) de Sergio Corbucci (vidéo ci-dessous) pour voir Johnny endosser le rôle d'un pistolero venu venger son frère, lynché par les habitants d'une ville de l'Ouest, après le braquage d'une banque. Mais, l'acteur-chanteur est très déçu par le film. "J'étais très content de jouer les cow-boys, car c'était un rêve d'adolescent", raconte Johnny. "Mais, le réalisateur a créé une histoire de Johnny cow-boy, avec un cheval et un pistolet, ce n'était vraiment pas une réussite, mais, c'était marrant à tourner.




En 2016, Johnny Hallyday sillonne l'Ouest des Etats-Unis en moto, pour la dernière fois, en compagnie de ses copains bikers. Parti de La Nouvelle Orléans, il traverse la Louisiane, le Texas, le Nouveau Mexique, pour rejoindre Los Angeles, en Californie, via la fameuse Route 66. Un "West USA Road Trip" dont il regardait encore le film (voir extrait ci-dessous), la veille de sa dispa­ri­tion, le 7 décembre à 2017, à l'âge de 74 ans.

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