lundi 15 mai 2017

Edouard Philippe : quelque chose en lui d'Américain


Edouard Philippe devant le port du Havre @Paris-Normandie
Le nouveau Premier ministre français est passionné d'Amérique. Tout d'abord, grâce au port normand du Havre, longtemps point de départ vers les Etats-Unis. Edouard Philippe y venait enfant, chez son grand-père, ancien docker, qui l'emmenait faire des sorties en mer.  

"Du 10e étage de la tour du quai de Southampton, où mon grand-père a vécu, on a une vue exceptionnelle sur l'entrée du port", témoignait en 2010, à l'hebdomadaire "Le Point", celui qui venait d'être élu maire du Havre (Seine-Maritime). "Je pourrais m'y installer des heures pour regarder les bateaux. C'est un lieu inégalable." 

Les séjours d'Edouard Philippe dans le port le plus "américain" de la France ne sont sans doute pas étrangers à son choix d'effectuer, à New-York, son stage de fin d'études de l'Ecole Nationale d'Administration (ENA), au sein de l'Organisation des Nations Unies (ONU).

Côté culture, les goûts du nouveau Premier ministre français semblent également pencher vers l'Amérique. Sa chanson fétiche, confiait-il en 2010 au "Point"  n'est-elle pas "The River", du "Boss" Bruce Springsteen (voir vidéo ci-dessous). Passionné de musique - violon, puis percussions, lorsqu'il était enfant - Edouard Philippe n'a-t-il pas souhaité, un temps, devenir chef d'orchestre. En matière de cinéma, "Le Parrain" (1972), de Francis Ford Coppola est un film qu'il avouait, en 2010, avoir vu 50 fois et dont il apprécie la beauté visuelle et la dramaturgie. 

Enfin, sur le plan de la littérature, en 2010, Edouard Philippe - lui-même co-auteur de deux romans - disait apprécier la lecture de "All The King's Men" (Les Fous du Roi), prix Pulitzer 1947, de l'écrivain américain Robert Penn Warren, originaire du Kentucky. Avec comme toile de fond, un univers politique exacerbant ce qu’il y a de meilleur et de pire chez l’homme, ce roman raconte l’ascension, en Louisiane, d’un homme politique idéaliste, qui dénonce une corruption qui va le conduire à sa perte. Une histoire inspirée de la carrière de Huey Pierce Long, gouverneur de Louisiane, puis sénateur démocrate, dans les années 1930.  

Parmi les livres qu'Edouard Philippe disait apprécier, en 2010, figure le polar "Vendetta", du britannique Roger-Jon Ellory. Un roman dont l'action se déroule également en Louisiane. L'histoire du kidnapping de la fille d'un gouverneur, dont le garde du corps est assassiné. Enfin, "Les Disparus", prix Médicis étranger en 2007, du critique littéraire américain Daniel Mendelsohn, originaire de Long Island, avait également  beaucoup plu, en 2010, à Edouard Philippe. Dans cet essai, le critique littéraire new-yorkais part à la recherche des traces laissées par la famille juive de son grand-oncle maternel, originaire d'Ukraine, tuée par les nazis, durant la Seconde Guerre mondiale. A noter qu'Edouard Philippe a co-écrit deux romans avec Gilles Boyer, ancien directeur de campagne d'Alain Juppé : "L'heure de vérité " (2007) et "Dans l'ombre" (2011).

A lire également l'interview d'Edouard Philippe, en 2010, dans "Le Point", qui a servi de source à cet article


 

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