vendredi 16 décembre 2016

Quand Patton commandait des tanks français


George Patton devant un char Renault FT-17 en 1918
Le personnage – qui arborait un Colt .45 à la ceinture - est resté célèbre pour avoir effectué une percée éclair, à la tête de la 3e armée américaine, durant la Seconde guerre mondiale, en ouvrant la route vers l'Ouest aux troupes alliées, en juin 1944, après leur débarquement en Normandie. Ce que l'on sait moins, c'est que le 16 décembre 1917, durant la Première guerre mondiale, George Patton crée la première unité blindée américaine, équipée du tout premier char de combat français, le Renault FT-17. Un an auparavant, au Mexique, il a vécu son premier baptême du feu, en abattant l'un des lieutenants du révolutionnaire Pancho Villa et en ligotant les rebelles capturés, à l'avant de sa voiture Dodge.
 
Equipés d'un canon et d'une mitrailleuse en tourelle, d'un poids de 7 tonnes, les premiers tanks français sont construits dans les usines Renault, près de Paris. Patton s'y rend pour les étudier, avant de créer une école de chars de combat à Langres (Haute-Marne), où l'armée US s'est installée. Sa mission est d'aguerrir les conducteurs américains de chars, avant leur envoi sur le front. Ceux-ci se hissent rapidement au niveau des meilleurs tankistes alliés, en devenant une unité d’élite.
 
Effectuant lui-même la reconnaissance du terrain à pied, au devant des chars, dans un village occupé par les Allemands, le major Patton grimpe sur un tank, durant l'attaque, afin d'encourager ses hommes. Si les pertes sont moins importantes que prévues, la logistique ne suit pas toujours. De nombreux chars tombent en panne d’essence. Ce dont Patton se souviendra, lors de la Seconde guerre mondiale. Sous son commandement, les équipages de tanks américains s'illustrent, en septembre 1918, au sein de la 304e brigade blindée, lors de l'offensive franco-américaine sur Saint-Mihiel (Meuse), zone la plus avancée du front allemand
 
En 1944, George Patton, devenu général, tient absolument à faire le tour des villes françaises qu'il a fréquentées entre 1917 et 1919. Il se rend, notamment, à Langres, où il retrouve le docteur qui l'avait hébergé. Aujourd'hui, sur la commune de Bourg (Haute-Marne), une stèle rappelle le passage du général américain, décédé en 1945, en Allemagne, des suites d'un accident de voiture, causé par un camion militaire. 
Herve CIRET



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