samedi 15 octobre 2016

Rouler en américaine : un rêve accessible


Vous rêvez d'acheter un véritable pick-up américain ? Alors, vous auriez du vous rendre au Mondial de l'Automobile qui se tenait jusqu'au 16 octobre 2016, à Paris. La société American Car City, basée à Corbeil-Essonnes (91), y exposait quelques uns de ses plus beaux fleurons : Dodge Ram, Ford F 150,  Cadillac Escalade et autres Chevrolet Silverado. Des noms qui sentent bon l'Amérique et portent  en eux une part du "rêve américain".  

"Quand un véhicule de ce genre passe dans les rues, les têtes se retournent, les gens mettent les pouces en l'air, en signe d'admiration et les visages s'égayent", reconnaît Julien Lemaire, l'un des associés de la société, présent au salon. "Donc, pour un amoureux des belles voitures, c'est un moyen de se faire plaisir et de se faire remarquer." En plus des passionnés, les voitures d'American Car City intéressent beaucoup les chefs d'entreprise, qui voient dans ce type d'achat l'occasion de bénéficier de certains avantages fiscaux pour leurs sociétés. 


Pourquoi achète-t-on ce genre de véhicules ? "Souvent, ce sont des gens qui en ont marre de rouler en Audi, en Porsche, etc... et qui veulent sortir du lot, en passant à une voiture américaine", explique Julien Lemaire. "Mais, aussi des personnes ayant voyagé aux Etats-Unis et qui après avoir goûté au moteur V8 américain, reviennent en France avec une seule idée en tête : rouler américain." American Car City est spécialisée dans les véhicules américains non importés par les réseaux traditionnels européens. "Entre 2005 et 2014, nous importions la Ford Mustang. Mais, quand la marque s'est mise à la commercialiser en Europe, à partir de 2015, nous avons arrêté de la vendre. En revanche, nous proposons des modèles assez exclusifs, comme la Shelby GT 350, qui n'est pas vendue dans le réseau Ford." 


Réputés pour être gloutons en carburant, les véhicules américains, crise de l'énergie oblige, ont fait de gros progrès en ce domaine. "Le pick-up Dodge Ram, doté d'un moteur V8 de 5,7 litres d'une puissance de 400 chevaux ne consomme que 12 litres aux 100 km", précise Julien Lemaire. La raison ? "Le moteur du V8 se désaccouplant et passant à 4 cylindres, en vitesse stabilisée, il s'accouple à une boite 8 vitesses, en affichant 1 800 tours, d'où une consommation deux fois moins importante pour une même cylindrée, que dans les années 1990." De plus, sur tous ses véhicules, American Car City propose une conversion au bio-éthanol, permettant de "rouler propre" et économique, avec un carburant coûtant 70 centimes d'euros le litre.

Reste le prix de ce "rêve américain". Il faut compter, au minimum, 25 000 €, pour s'offrir un V8 de moins de dix ans et de peu de kilomètres. L'importation de voitures américaines est taxée à 25%, auxquels s'ajoutent les droits de douanes. Ensuite, le véhicule doit être modifié pour s'adapter à la législation française et européenne. "Nous sommes obligés de changer les clignotants, rouges et non oranges, d'ajouter des feux de recul et des phares anti-brouillard et de réduire le bruit du moteur au maximum", explique Julien Lemaire. "Ensuite, il faut soumettre le véhicule aux tests d'homologation. Puis, décrocher le procès-verbal des Mines, le Saint-Graal qui permet d'obtenir la carte grise finale." De nombreuses démarches qui représentent un coût et nécessitent un délai de livraison de trois mois minimum. Mais, que les impatients se rassurent, American Car City dispose de plus d'une centaine de véhicules, prêts à être livrés. Ce qui permet de satisfaire les clients très pressés de "rouler en américaine".

Propos recueillis au Mondial de l'Automobile 2016 par Herve CIRET 

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