lundi 13 juin 2016

Champs-Élysées Film Festival : clap de fin


La 5e édition du "Champs-Élysées Film Festival", qui, depuis le 7 juin 2016, déroulait sa pellicule franco-américaine sur l'avenue la plus célèbre du monde, a rembobiné, le 14 juin. Parmi les derniers films projetés, le très beau long métrage, "Joe Hill" (1971) de Bo Widerberg, inspiré d'une histoire vraie. Bien qu'ayant obtenu, à l'époque, le prix spécial du jury à Cannes, le film a été peu distribué en France, à sa sortie. Il a fallu attendre novembre 2015 pour qu'il soit projeté en salle dans l'hexagone. 

L'histoire : en 1902, deux frères, immigrants suédois,  débarquent aux États-Unis. Mais, leur rêve américain s'assombrit très vite, lorsqu'ils découvrent la pauvreté, la violence et l'inégalité sociale qui règnent, dans les quartiers populaires de l'East Side à New-York. Alors que l'un des frères décide de tenter sa chance, dans les vastes étendues de l'Ouest, l'autre, tombé entre temps amoureux d'une jeune émigrée, préfère demeurer à New York. Mais, cette liaison s'avérant sans lendemain, il part, à son tour, dans l'Ouest, afin de retrouver son frère. 

Joel Hägglund dit "Joe Hill"
C'est ce parcours, de New-York à Salt Lake City (Utah), à bord de trains de marchandises, à la manière des "hoboes", ces vagabonds du rail, que retrace le film. Accusé - à priori à tort - par les autorités de l'Utah des meurtres d'un boucher et de son fils, le jeune émigrant est exécuté. Un fait divers qui connaît, à l'époque, un retentissement international. Car, le scénario de "Joe Hill" est basé sur la véritable histoire du travailleur itinérant et militant syndical, Joel Hägglund, qui écrivait des chansons engagées, afin de pouvoir organiser des rassemblements publics. 

Pas étonnant donc que ces hymnes contestataires aient inspiré les "Protest singers" des années 1960/70. Tels Woody Guthrie, Pete Seeger ou encore Joan Baez, l'égérie du mouvement hippie et un temps compagne de Bob Dylan. En 1969, lors du mythique festival de Woodstock, cette dernière avait interprété la chanson "Joe Hill", composée en hommage à ce militant syndical. "Les patrons des mines de cuivre t'ont tiré dessus Joe", chantait-elle. "Il faut plus que des armes pour tuer un homme."

"Joe Hill" de Bo Widerberg (1h57), projeté dans le cadre du "Champs-Élysées Film Festival".  A lire également



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