lundi 26 janvier 2015

Jeff Koons revisite l'Amérique

A l'occasion de la rétrospective qui lui est consacrée jusqu'au 27 avril 2015, au Centre Pompidou à Paris, l'artiste Jeff Koons revisite l'Amérique à sa manière. Le Far-West est bien sûr évoqué avec le "Jim Beam Turner train", une oeuvre en acier chromé réalisée en 1986 et estimée à 30 millions de dollars, lors d'une vente en 2014. "Je marchais dans la Cinquième Avenue à New-York, quand, dans la vitrine d'un magasin d'alcool, j'ai aperçu ce train en plastique et porcelaine", explique Jeff Koons. "Ce qui m'a intéressé dans cet objet, c'était la possibilité de le réaliser en acier inoxydable et brillant, tout en lui conservant sa destination initiale, c'est-à-dire contenir du Bourbon. Donc, après l'avoir transformé, je l'ai envoyé  à la distillerie Jim Beam, où ils ont rempli chaque voiture d'un cinquième de Bourbon, en y apposant le timbre fiscal. Vous pouvez donc boire le Bourbon que contient ce train, mais alors, vous tuez l'œuvre d'art, car en brisant le sceau du timbre fiscal, vous détruisez ce qui fait l'âme de cet objet."  


Jeff Koons évoque également les débuts de la société de consommation américaine, avec l'aspirateur qu'il élève au rang d'oeuvre d'art, comme l'avait fait Marcel Duchamp avec un urinoir, en inventant le "ready-made". Il célébre les héros de cartoons, tels le marin gavé d'épinards Popeye, le malin canari Titi, sans son souffre-douleur Gros minet, le Disney-éléphantesque Dumbo ou le héros de Comics Hulk. Il rend hommage au sport national américain par excellence, le basket-ball, avec ses ballons suspendus dans des aquariums entre deux eaux. Le milieu du showbiz n'est pas non plus oublié, avec une statue du comique muet Buster Keaton chevauchant un âne ou le chanteur Michael Jackson tenant un singe dans ses bras. Bref, Koons revisite l'Amérique pour notre plus grand plaisir.


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