samedi 13 septembre 2014

Festival America : beaucoup d'émotion

Alice Kaplan
De belles rencontres d'écrivains, à l'occasion du premier jour du festival. Tout d'abord, avec Alice Kaplan, la plus française des écrivaines américaines. Elle nous a raconté le parcours parisien de 3 femmes américaines d'exception : Jacqueline Bouvier, devenue l'épouse de John Fitzgerald Kennedy, Angela Davis, militante des droits civiques, et Susan Sontag, intellectuelle homosexuelle, ayant écrit sur la culture et les médias. Un passage en France qui, selon Alice Kaplan - qui elle-même a étudié à Bordeaux, dans les années 70 -  a été déterminant dans leur prise de conscience des problèmes de la société américaine.





Philippe Djian
Richard Ford
Qui était vraiment l'écrivain Raymond Carver, surnommé le "Tchekov américain" ? C'est ce qu'ont essaye d'éclaircir ceux qui l'ont connu vers la fin de sa vie, comme Richard Ford ou son éditeur français, Olivier Cohen. Mais, aussi, Philippe Djian, qui ne l'a pas connu, mais a été fortement imprégné de son œuvre. L'on apprend à cette occasion que son éditeur américain, Gordon Lish, coupait 70% des textes qu'écrivait Carver, pourtant un auteur sans fioritures, au point d'être taxé de minimaliste.

Cette première journée du festival s'est clôturée par une soirée consacrée au mythe du Far-West. Auteurs français et américains ayant écrit sur la conquête de l'ouest ont explique ce que ce mythe représentait  aujourd'hui pour eux. Que ce soit, Jim Fergus qui, enfant, parcourait le Colorado en break avec ses parents. Philippe Meyer qui a découvert l'Ouest à l'âge de 20 ans. Ou encore Éric Vuillard qui a parcouru le Wyoming et le Dakota, pour l'écriture de son essai sur Buffalo Bill, et Celine Minard, pour qui l'Ouest est avant tout un territoire littéraire propice à suivre des pistes, mais ou elle avoue n'être jamais allée.


Alex Smith et Lois Welch
Enfin, pour confronter ce mythe de l'Ouest sauvage avec la réalité d'aujourd'hui, un film adapté d'un roman de l'écrivain indien James Welch, L'Hiver dans le sang, était projeté en avant-première française, en présence du réalisateur, Alex Smith, et de l'épouse de l'écrivain. Un film émouvant, qui raconte la descente aux enfers d'un jeune indien écartelé entre les traditions et le monde moderne. Une belle performance d'acteur, de beaux paysages, mais un témoignage sans concession sur la vie des indiens aujourd'hui.

 
Un Indien Au Phare Ouest reviendra prochainement plus en détail sur ces différentes débats et interviews du festival America.




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