jeudi 8 mai 2014

Etonnants Voyageurs... d'Amérique

Le festival international du livre et du film de Saint-Malo (7 au 9 juin 2014), Étonnants Voyageurs va permettre de découvrir, entre autres, quelques auteurs américains, dont certaines de leurs oeuvres récentes évoquent les deux guerres mondiales commémorées cette année.

 

 

Âgé de 98 ans, John G. Morris est l’une des plus grandes figures américaine de l'édition photo-journalistique. Il a notamment été directeur de l’agence Magnum et travaillé pour le New-York Times.

Travaillant dès 1943 pour le magazine Life, lui qui ne considère pas un "véritable" photo reporter, a l'occasion, en juin 1944, de réaliser des photos de l'arrière du front, au lendemain du Débarquement allié en Normandie. 

Ironie du sort, ces clichés resteront oubliés dans un tiroir, avant d'être exposés, en septembre 2013, au festival "Visage pour l’image de Perpignan", et d'être édités en 2014, sous le titre énigmatique, "Quelque part en France"(Editions Marabout).

John G. Morris connaît bien la France pour avoir été correspondant européen du National Geographic à Paris, à partir de 1983. 

 

A 61 ans, Ron Rash est un amoureux des grands espaces. Tous ses romans (4 ont été traduits en France) ont pour décor les paysages de l’Est américain. Notamment, les montagnes des Appalaches. Des lieux imposants qui, à l'image des westerns de John Ford, agissent sur le caractère de ses personnages, en révélant leur petitesse.

Dans Une terre d’ombre, son dernier roman, Ron Rash nous transporte en 1916, dans une vallée isolée du reste du monde où une jeune femme et son frère - revenu de la Guerre 14-18 en France, amputé d’une main -  tentent de redonner vie à la ferme de leurs parents. Une histoire sur fond de superstitions et d’intolérance.




 
Précédemment reporter au New-Yorker et au National Geographic, John Vaillant est lui aussi passionné par la beauté majestueuse de la nature qu'il a eu la chance de pouvoir observer sur les cinq continents. D'où sa capacité à restituer dans ses écrits l'émerveillement du voyageur découvrant un lieu magique pour la première fois.

Le premier livre en français de John Vaillant, L’Arbre d’or, raconte, sous forme d'enquête policière, l’abattage au Canada des grands arbres épicéas, au travers de l'histoire d'un bûcheron ayant abattu un épicéa aux aiguilles dorées, vieux de 300 ans. John Vaillant est tellement amoureux des arbres qu'il s'est établi dans les immenses forêts de l’Ouest canadien.

 

 

 

Enfin, Ayana Mathis, une auteure américaine plus sociale, avec un premier roman, traduit cette année en français, Les douze tribus d’Hattie (Gallmeister). Un livre qui raconte le parcours d’une femme et de sa descendance, à travers le destin de ses douze enfants. Douze "tribus" dont on suit le parcours, dans la société américaine du 20e siècle. Un livre qui se veut le témoin de l’Histoire des six millions de noirs qui, entre 1920 et 1940, migrèrent du Sud vers le Nord des États-Unis, afin de fuir la ségrégation.

 Herve CIRET

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